La croissance des ventes en ligne en France ralentie mais reste élevée


Certains oiseaux de mauvaise augure se délectent de communiquer sur une soit disant statistique micro-économique lourde de conséquence : Le Commerce en ligne serait en baisse !

Et bien non, c’est l’inverse. Certes le taux de croissance très élevé des ces dernières années se tasse, mais le marché des ventes en ligne reste encore très dynamique et certains secteurs, dont le vôtre, sont encore peu pénétrés par ces outils de commercialisation en ligne.

Ainsi, selon le cabinet d’analyse Xerfi-Precepta, qui a réalisé une étude parue hier, le taux de croissance de l’e-commerce, est passé de 53 % en 2005 à 22 % en 2011. Sa croissance ne devrait plus être que de 13% en 2015. Voilà un chiffre qui ne reflète pas vraiment une situation de crise !

Le e-commerce n’est donc pas en baisse, sa croissance est ralentie ce qui n’est pas la même chose. Selon le cabinet, ce serait la conséquence de l’affaiblissement du pouvoir d’achat qui serait en cause. Le panier moyen, serait lui aussi en perte avec un panier moyen de 90,30 €.

 Xerfi et Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) ont un discours convergent en chiffre puisque cette dernière prévoie 20% de croissance en 2012 alors que le cabinet d’étude table sur 18%, même si les conclusions peuvent différés. Pour les années suivantes Xerfi prévoit respectivement 16 % et 13% de croissance pour 2013 et 2015. En chiffres, Xerfi évalue donc le e-commerce à « seulement » 66,7 milliards d’euros en 2015 contre 72 milliards pour la Fevad.

Cependant, le e-commerce continue d’attirer les entreprises soucieuses de toucher de nouveaux marchés. 100 000 sites marchands ont ainsi été recensés fin 2011 avec un CA moyen de 375 K€. De grands écarts sont cependant à observer puisqu’une quarantaine d’opérateurs seulement occupent à eux seuls un quart de l’activité.

Le cabinet d’études, très pessimiste assure que « l’Internet ne doit pas être considéré comme un eldorado ». Il estime que lorsque toutes les enseignes physiques auront un site marchand, « elles retrouveront les mêmes situations de marché que dans la sphère physique ». La saturation et le manque de différenciation des concepts étant pointés du doigt. C’est de mon point de vue une porte ouverte dans laquelle il était facile de s’engager : L’absence de différentiation étant par nature une faiblesse du commerce. Mais c’est surtout un manque d’analyse des détails du marché. S’il est probable que la croissance des ventes de vêtements « en solde » devrait cesser de progresser de manière exponentielle, il est aussi évident que certains secteurs n’ayant pas été touchés par le e-commerce pour des raisons très diverses (complexité des gammes, contraintes légales, manque de dynamisme du secteur, …) vont de leurs côtés venir occuper ce moyen de toucher facilement les clients et prospects.

Permettez moi donc d’exprimer un avis différent de celui du cabinet Xerfi-Precepta. Si la croissance de ce fameux e-commerce s’est tassée, si il est prévisible et logique de planifier une phase de plateau, c’est faire preuve de peu de discernement que d’asséner des sentences si définitives que celles prononcées. Des taux de progression à 2 chiffres étant déjà un résultat suffisamment parlant.

Mais plus particulièrement dans les metiers de l’automobile, ou il est évident que tout ou presque reste à faire. Vous verrez arriver sous peu, en particulier sur le territoire de la vente de pièces détachées en ligne et sur les ventes de services complémentaires, de nouveaux acteurs du e-commerce. Et je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour faire le point sur ce sujet.

A propos de l’auteur : Eric Saint-Frison:
Eric est l’associé principal de l’Agence Digital Dealer. Une expérience de 25 ans dans l’Industrie Automobile, ancien Président de Ford France, il se passionne maintenant pour Internet… sans oublier l’Automobile !
Site web:http://www.digitaldealer.fr

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