Voiture électrique (suite)


Le Premier Ministre François Fillon s’est vu récompensé du titre d’homme de l’année automobile 2009. Titre qui me semble justifié si l’on se base sur son goût réel pour la (belle) voiture (sportive), le sport automobile et les différentes mesures prises en faveur de l’industrie ces derniers 18 mois. Il est assez rare qu’un homme public avoue son goût pour l’automobile, ne boudons pas notre plaisir.

J’ai relevé dans le JA, qui a publié une longue interview de F.Fillon un élément que je considère comme particulièrement intéressant pour alimenter le débat autour de l’avenir de la voiture electrique :

JA. Dans le fil d’une politique volontariste pour une réduction des émissions de CO2, la France promeut largement le véhicule électrique. Cependant, les prévisions sur la part de l’électrique dans le parc mondial à un horizon 2020 diffèrent notablement (10 % selon certains constructeurs français et 3 % pour certains de leurs homologues étrangers) : quelle est votre conviction sur un sujet essentiel mais souvent déformé par le prisme de la communication ?

FF. Le développement du véhicule électrique pourrait être l’un des premiers exemples concrets de la nouvelle stratégie économique européenne UE 2020. Il répond à plusieurs objectifs portés par de nombreux Etats membres : promotion du développement durable, de l’innovation, définition d’une véritable politique industrielle européenne et mise en cohérence des différentes politiques communautaires entre elles.
Le véhicule électrique fait partie de nos priorités. Le Gouvernement fait beaucoup d’efforts pour accompagner son développement, en soutenant la R&D, l’industrialisation des véhicules comme à Flins ou Maubeuge, et le déploiement d’infrastructures de recharge. Mais notre ambition est de regarder simultanément les véhicules hybrides rechargeables et les véhicules thermiques à très faibles émissions de CO2. Concernant les chiffres, les experts estiment que les véhicules électriques et hybrides pourraient représenter 20 % du marché européen du neuf en 2020.
Les préoccupations, notamment des consommateurs, conduisent à un développement de l’ensemble de ces nouvelles technologies, et les constructeurs français doivent être présents sur l’ensemble du champ. Ils sont aujourd’hui très bien placés dans la lutte contre les émissions de CO2 et doivent impérativement conserver leur avantage.

Si j’en crois ce que dit notre Premier Ministre, avec 20% des ventes de véhicules électriques ET hybrides en Europe à l’échéance 2020, soit environ 3 millions de véhicules vendus, cela représentera moins de 1,5 % du parc roulant total. Et ceci en considérant l’hypothèse la plus élevée des prévisions à dire d’experts …
Qui va nous faire croire que avec des chiffres aussi marginaux, combinés à la chaîne invraisemblable des complexités environnementales liées à la production d’énergie électrique nous allons changer quoi que ce soit a la problématique actuelle.

A propos de l'auteur : Eric Saint-Frison:
Eric est l'associé principal de l'Agence Digital Dealer. Une expérience de 25 ans dans l'Industrie Automobile, ancien Président de Ford France, il se passionne maintenant pour Internet... sans oublier l'Automobile !
Site web:http://www.digitaldealer.fr

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