Conduite autonome : en route vers les taxis!

Par Alexandre Mahé | Le jeudi 1 décembre 2016

 

Si la voiture autonome fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps, les premières applications pratiques commencent à émerger progressivement. Logiquement, c’est le taxi autonome qui fait actuellement l’objet de toutes les attentions.

 

Les conséquences pratiques de la conduite autonome sur la vie quotidienne du consommateur sont chaque jour plus précises. C’est désormais du côté du taxi autonome que les choses bougent avec les récentes avancées de la start-up américaine NuTonomy. Issue de la prestigieuse MIT, elle vient de commencer ses premiers tests en condition réelle de ses taxis autonomes dans les rues de Boston. Pour la petite histoire, il s’agit même d’une voiture française qui a été choisie, l’électrique Renault Zoé (cocorico!). Le système est en tout cas bien avancé, le lancement du premier service grand public est prévu dès 2018.

La Renault Zoé autonome de NuTonomy dans les rues de Boston

La Renault Zoé autonome de NuTonomy dans les rues de Boston

 

La course aux taxis autonomes

Il est vrai que le taxi autonome sonne comme une évidence à l’application directe de cette technologie: le fait d’être conduit par une machine à la place d’un humain existe déjà dans les transports en commun depuis un certain temps (lignes de métro, navettes aéroports… etc.). Son application à moyen terme ne fait donc aucun doute et le géant des VTC Uber ne s’en cache absolument pas. La marque, qui a dû céder ses activités à son concurrent Didi en Chine compte bien préserver son leadership technologique. Elle investit ainsi de lourdes sommes en R&D et a ainsi annoncé cet été le lancement de ses véhicules autonomes en test à Pittsburgh. Il sera proposé aléatoirement à des clients de l’application Uber de se prêter au jeu. Cela permet à la marque de porter à la fois sa technologie et sa communication. Le lancement réel est prévu pour 2021 mais son concurrent Lyft compte bien lui griller la politesse grâce à l’investissement récent de la General Motors. Si on imagine aisément les avantages financiers permis par l’absence de chauffeur, cela augure de probables lourdes tensions sociales.

Des Ford Fusion autonomes Uber à Pittsburgh

 

Certaines villes déjà très intéressées

Pour illustrer ce que pourrait donner un taxi autonome/VTA (Véhicule de Transport Autonome?); Uber et les autorités de Dubaï ont lancé un film promotionnel en partenariat avec Tesla sur le sujet. Ce beau support de communication pour la ville table sur un ambitieux 25% du trafic automobile autonome d’ici à 2030.

 

À terme: des drones taxis autonomes!

Le sujet peut prêter à sourire tant l’idée semble relever de la science-fiction. Pourtant, c’est Airbus qui s’est prêté au jeu en publiant une présentation de sa vision du drone taxi. Ceux-ci se commanderaient par smartphone le plus simplement du monde, Airbus comptant même mettre ses drones à dispositions des entreprises de VTC comme Uber.  Le prix est même estimé ne pas dépasser une course en taxi « normal » d’aujourd’hui. Son introduction réelle sera clairement à plus long-terme mais le transport de personnes tel que nous le connaissons aujourd’hui semble à l’aube de grand bouleversements. D’ici là, avant de vous retrouver en tête à tête avec Siri (la fameuse intelligence artificielle d’Apple), n’oubliez pas de papoter avec votre chauffeur la prochaine fois que vous prendrez un taxi !


Alexandre Mahé

Alexandre est consultant en stratégie automobile au sein de l’agence Go Between Conseil. Après un parcours réussi chez un grand constructeur automobile et un institut d’études, Il apporte sa double expérience automobile et innovation pour détecter et analyser les grands mouvements du secteur.


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