McKinsey : Les réseaux sociaux améliorent les rendements productifs !


Ce matin, dans le JDN est paru un article particulièrement intéressant et surprenant commentant un rapport très détaillé que le célèbre et très sérieux cabinet McKinsey a publié et qui explique et démontre comment une bonne utilisation des réseaux sociaux pouvait accroître la productivité des collaborateurs d’une entreprise de plus de 20%.

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Alors même que le sentiment d’une écrasante majorité de patrons et de managers (voir la quasi totalité) est que les réseaux sociaux sont perturbateurs dans le déroulement normal du travail des collaborateurs, il apparaît que bien utilisés, au profit de gains de temps de communications externes ou internes, de recherche d’informations, les réseaux sociaux représentent un potentiel d’amélioration des rendements productifs qui se chiffrent en centaines de milliards de $ au niveau mondial !

L’étude McKinsey est en anglais et vous pouvez la télécharger ici. Le potentiel de gains de productivité est le levier qui devrait pousser les entreprises à faire évoluer leurs organisation et surtout leur culture.

Avec la croissance phénoménale du nombre d’utilisateurs réguliers des réseaux sociaux dans le monde (de 0 à près d’un milliard 1/2), la proportion importante des utilisateurs réguliers, le temps dédié chaque semaine par un employé « moyen » à écrire des mails, rechercher de l’information et interagir avec ses collègues (28H !),

 

Ces évolutions progressant à une vitesse toujours plus élevée, McKinsey valorise donc ce qu’ils pourraient apporter aux entreprises qui sauraient les utiliser de manière appropriée. Les résultats sont colossaux et les chiffres impressionants.

Comment ne pas souhaiter réfléchir à ce sujet lorsque l’on parle du tiers de ses clients qui pourraient être influencés par une communication adaptée sur les réseaux sociaux et comment ignorer en pèriode de crise qu’une amélioration de 20 à 25% de la productivité d’employés est tout simplement un chiffre « stratosphérique ». Et même si ce dernier était surévalué, et que seulement 5% de gain de productivité étaient atteints, je ne connais pas de chef d’entreprise qui ne mettrait pas en oeuvre le plan permettant de les atteindre.

 

Certes McKinsey rappelle que tous les employés ne sont pas concernés et que les gains de productivité découlent de l’amélioration des processus collaboratifs.Les salariés dont le travail est fondé sur des « interactions complexes », autrement dit sur l’analyse et le traitement à forte valeur ajoutée d’informations sont ceux qui détiennent le potentiel de gain le plus élevé.

Le JDN précise :

« L’opportunité organisationnelle est bien plus importante encore que l’opportunité marketing et commerciale. Les réseaux sociaux sont un outil extraordinaire pour mobiliser l’intelligence collective d’organisations toujours plus étendues et complexes » précise Eric Hazan, leader du pôle de compétences Internet et médias au bureau de Paris de McKinsey.

Il en résulte qu’au total, dans ces quatre secteurs, 900 à 1300 milliards de dollars de gains annuels sont possibles. Ceux-ci se répartissent à des niveaux différents de la chaîne de valeur : 345 milliards de dollars dans le processus de développement de produit et de production, 500 milliards dans les activité de marketing, de vente et de SAV, 230 milliards dans les activités de support.

Et en moyenne, les deux tiers de ces économies proviendraient d’une amélioration des processus collaboratifs. Des disparités fortes existent entre les secteurs, les services aux entreprises à forte valeur ajoutée se révélant particulièrement propices à l’amélioration des processus collaboratifs par les réseaux sociaux.

 

Les leviers identifiés par McKinsey et repris par le JDN sont listés dans le tableau ci-dessous. Les 4 grandes activités identifiées étant : Développement produit, opération & distribution, marketing & vente et enfin SAV. Des métiers qui sont les nôtres et qui sont donc potentiellement sensibles à la mise en place d’actions concrètes.

Toujours selon le JDN :

« Les entreprises doivent devenir davantage encore des ‘entreprises-réseaux’, qui innervent les cellules de savoir en leur sein, ou dans leur écosystème, conclut Eric Hazan. Cela implique d’évoluer vers des modèles de stratégie et d’innovation décentralisés, évolutionnaires, tirés par la base ; d’évoluer vers des modèles d’organisation horizontaux, flexibles, poreux ; et d’évoluer d’une culture de management qui fixe des objectifs, assigne des tâches et optimise, vers un modèle qui fixe des directions, facilite et apprend. »

Alors, une fois de plus, j’insisterai sur l’absolue nécessité d’intégrer dans le « radar » de vos plans et stratégie une réflexion (et des actions) qui intègre le paramètre réseaux sociaux comme un élément sérieux et générateur de valeur.

A propos de l’auteur : Eric Saint-Frison:
Eric est l’associé principal de l’Agence Digital Dealer. Une expérience de 25 ans dans l’Industrie Automobile, ancien Président de Ford France, il se passionne maintenant pour Internet… sans oublier l’Automobile !
Site web:http://www.digitaldealer.fr

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