La géo localisation des salariés. Légale ou pas ?


Plusieurs solutions de géo localisation sur téléphone mobile sont maintenant disponibles sur  Appstore ou Android market.

Elles permettent un traçage précis des parcours et itinéraires des collaborateurs, sans autre équipement qu’un Smartphone. Il devient donc aisé de suivre précisément les mouvements et donc le travail d’un employé nomade. Tout en en gardant une trace. Elles permettent aussi de définir une zone ou un périmètre de travail et d’alerter la société si le collaborateur en sort

Si ces systèmes peuvent être bien utiles pour une société dont les réparateurs ou livreurs sont sur la route et pour lesquels l’information clé de l’organisation est « où se trouvent ils ? », il n’est sans doute pas aussi évident de justifier leur utilisation pour le plus grand nombre des salariés.

Vous avez sans doute suivi les commentaires concernant les fichiers de localisation permettant le traçage des utilisateurs grand public d’Android et d’Apple, cette fonction étant de plus en plus utilisée dans le monde professionnel à travers des applications officielles.

L’application UMapMe vient de relancer le débat : Elle fonctionne sur votre mobile en tâche de fond et envoie les coordonnées de localisation en temps réel vers l’application Web. L’objectif est connu : améliorer la rentabilité des flottes en optimisant les déplacements, améliorer la qualité de service, la productivité des salariés nomades comme les chauffeurs-livreurs, les techniciens de maintenance, de relevé, les commerciaux…

 

« L’idée est ensuite de travailler sur les trajets et de les optimiser le plus possible. D’un autre côté, il est plus facile de visualiser le collaborateur le plus proche d’une adresse dans le cas d’un rendez-vous et donner avec précision au client l’heure d’arrivée du technicien ou du livreur », explique Philippe Ravix, directeur d’UMapMe.

Fil à la patte

Selon le site Business Mobile, Il reste que ce type de « suivi » doit répondre à des règles d’utilisation bien précises, notamment en termes d’information des salariés. « Le comité d’entreprise est informé et consulté, préalablement à la décision de mise en oeuvre dans l’entreprise, sur les moyens ou les techniques permettant un contrôle de l’activité des salariés », explique la société azuréenne.

La loi « Informatique et Libertés » et le code du travail (articles L. 1222-4 & 1221-9) précisent en effet qu’aucune information concernant personnellement un salarié ou un candidat à un emploi ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été porté préalablement à la connaissance du salarié ou du candidat à un emploi.

Ces derniers doivent être informés individuellement de l’existence du dispositif ; des destinataires des données ; des modalités concrètes d’exercice de leur droit d’accès aux données les concernant.

Par ailleurs, la mise en oeuvre d’un système permettant un contrôle des salariés doit être mis en oeuvre en respectant le principe dit de proportionnalité. Le système ne doit en aucun cas conduire à un contrôle permanent des salariés. Il doit donc être désactivé en dehors des horaires de travail ou pendant les temps de pause (déjeuners, …).

Par ailleurs, comme les déplacements sont transparents, le salarié nomade n’a plus à se justifier auprès de ses supérieurs en cas de perte de temps dans les bouchons puisque ces ralentissements sont visibles sur la carte ».

Alors si vous voulez équiper vos commerciaux, vos véhicules de livraisons de pièces ou tout autre collaborateur, faites le avec discernement, et surtout en toute transparence avec eux.

A propos de l’auteur : Eric Saint-Frison:
Eric est l’associé principal de l’Agence Digital Dealer. Une expérience de 25 ans dans l’Industrie Automobile, ancien Président de Ford France, il se passionne maintenant pour Internet… sans oublier l’Automobile !
Site web:http://www.digitaldealer.fr

Un commentaire

  1. Il est important d avoir l autorisation de chaque employé pour chaque localisation. Et l acceptation ne doit pas être obligatoire!

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